Hystérosonographie

Bilan d’infertilité à la recherche de malformations utérines ou d’anomalies intracavitaires.

L’hystérosonographie est un examen permettant l’étude de la cavité de l’utérus et de la muqueuse (endomètre). Simple et indolore, elle consiste en une échographie par voie endovaginale après introduction d’un fin cathéter dans le col de l’utérus avec injection d’une petite quantité de sérum physiologique stérile, permettant de distendre la cavité de l’utérus et de mieux caractériser des images telles qu’un polype ou un fibrome par exemple (qui peuvent provoquer des saignements anormaux). Elle est aussi très utile dans les bilans d’infertilité à la recherche de malformations utérines ou d’anomalies intra-cavitaires telles que les synéchies (adhérences).

Déroulement de l’Examen

L’hystérosonographie s’effectue de préférence durant la première moitié du cycle menstruel, mais elle reste possible dans n’importe quelle autre phase, y compris lors de saignement actif. Aucune antibioprophylaxie ni désinfection vaginale n’est requise avant l’examen. La patiente est installée en position gynécologique, vessie vide. On commence l’examen par une échographie endovaginale normale qui mesure et analyse les différents organes pelviens. La sonde endovaginale est ensuite retirée, un examen gynécologique met en évidence le col utérin. On procède à une désinfection du col et du vagin. Un cathéter souple, avec ou sans ballonnet, purgé avec la solution isotonique est introduit, sans anesthésie dans la cavité utérine. La sonde endovaginale est remise en place et l’hystérosonographie débute avec l’instillation intra-utérine de 5 à 30 ml de solution isotonique. L’injection lente de la solution isotonique est très bien supportée

Résultat

L’hystérosonographie permet de décrire la perméabilité du canal cervical, la régularité de la cavité utérine, et l’épaisseur endométriale. Un endomètre normal (épaisseur totale) mesure entre 4 et 8 mm lors de la première phase du cycle et 8 à 14 mm lors de la deuxième phase. En période postménopausique chez une patiente sans hormono-substitution, la limite supérieure de l’épaisseur totale de l’endomètre est fixée à 5 mm. Confronté à des symptômes relevant d’une pathologie de l’endomètre ou du myomètre, elle permet de mettre en évidence des polypes sessiles ou pédiculés, une hyperplasie focale ou généralisée, des lésions susceptibles d’être néoplasiques, des myomes dont on pourra préciser la localisation, la taille et l’extension intramurale, des synéchies et finalement des modifications endométriales induites par du tamoxifène. En plus de ces différentes pathologies, au cours du même examen, on visualise les annexes et le myomètre. Une étude a démontré que lors de troubles du cycle, une seule consultation comprenant une hystérosonographie permet de poser un diagnostic étiologique et une prise en charge adéquate chez 93% des patientes.

Lors d’infertilité ou de troubles du cycle, l’hystérosonographie apporte un complément diagnostique significatif facilitant les décisions thérapeutiques. Son utilisation est surtout orientée vers l’analyse de la cavité utérine, de l’endomètre et le diagnostic de lésions intracavitaires. Pour une sensibilité et une spécificité similaire à l’hystéroscopie et à l’hystérosalpingographie, elle ne nécessite aucun rayonnement ionisant, aucun produit de contraste.

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